Attention, ce texte traite d’un sujet sensible, si vous vous sentez mal en lisant, arrêtez et revenez seulement si vous êtes à l’aise. Ce texte comporte des actes de violence contre un enfant. Ce texte parle du consentement.
Les êtres humains sont des animaux sociaux. Cela a été observé à maintes et maintes reprises. La participation sociale se fait par une multitude de rituels qui sont pratiqués à travers notre monde.
On peut par exemple penser à des moments précis dans l’évolution d’un individu au cours de sa vie. Que ce soit dans des pratiques religieuses ou dans des pratiques traditionnelles, chaque individu doit passer par des étapes culturelles importantes. Par exemple, on peut penser à un enfant qui sort du berceau familial et entre pour la première fois au sein de la société via l’intermédiaire des centres d’apprentissages.
Bien entendu, en général, l’enfant est préparé par le système familial afin que ses comportements soient appropriés. Les comportements ou traits identitaires sont alors contrôlés et restructurés par les parents afin qu’un membre normal de la société soit formé.
Un des premiers apprentissages de l’enfant est le comportement à table. Le bébé, lorsqu’il est temps de lui introduire de la nourriture solide, doit apprendre à se tenir à table. Évidemment, son cerveau est en développement et le parent doit être patient afin d’entraîner sa descendance à bien se tenir. Heureusement, à cet âge, le cerveau est malléable et le besoin primaire est une source de motivation pour bien corriger l’enfant. Les bons comportements sont donc facilement acquis par la progéniture.
Malheureusement, l’entrée en société peut perturber les attitudes de l’enfant. Les influences externes peuvent le perturber et l’éloigner de cet idéal à atteindre. Il peut être difficile de maintenir les rênes alors que l’enfant apprend à explorer et devenir indépendant.
Heureusement, en tant que scientifique, j’ai développé une méthode qui est très efficace sur les enfants et nécessite une plus longue supervision ainsi qu’un environnement contrôlé pour les adolescents.
« Jour 1 : Entraînement prototype 1, âge du patient 6 ans, type de problème : problèmes comportementaux hors normes. Jour de contrôle.
Le patient était placé dans une pièce blanche munie d’une toilette, d’un lit ainsi que d’une table à manger. Une chaise spéciale était installée pour le patient devant la table. La pièce était rangée afin d’encourager les changements chez le patient et d’obtenir aucune distraction.
Lors de mon entrée dans la salle, l’enfant se précipita vers moi en m’appelant par mon surnom paternel de papa.
Évidemment, la théorie étant qu’une figure paternelle qui utilise la méthode proposée sera plus rapide qu’une figure sans forme de respect encore moins par une figure rassurante telle qu’une présence féminine. La présence féminine devrait être réservée comme renforcement positif ou utilisée comme test afin de vérifier que la méthode est bien engrenée chez le patient.
Sans donner de l’attention à l’enfant, j’avais déposé un verre d’eau ainsi qu’un dôme argenté sur la table. L’enfant se précipita vers l’objet et a voulu retirer le couvercle. Je l’ai laissé faire. Le principe étant de laisser l’enfant penser qu’il avait le contrôle pour le moment. Sous le dôme se trouvaient un steak et des légumes. L’enfant, sans attendre ma permission, s’est empiffré du repas en laissant les légumes. Je replaçai le couvercle et quittai la pièce.
Test 1 de contrôle conclu.
Trente minutes s’écoulèrent et je revins avec un verre d’eau et un autre plat. L’enfant m’a souri, signe de son consentement et j’ouvris la cloche.
Je lui ai demandé de manger. L’enfant a continué de sourire sans comprendre. La première expérience pouvait commencer. Le mécanisme de la chaise se déclencha emprisonnant le patient problématique. Je me levai et, l’enfant en peur, obéit alors que je lui enfonçais la nourriture dans la bouche. Il pleurait. Il termina l’assiette et je sortis.
Test 2 conclu.
Jour 4 : Le patient n’avait pas mangé depuis presque trois jours et de l’eau lui avait été fournie sur une base régulière. Le délinquant avait donc un besoin pressant de nourriture.
Le patient comprit que la nourriture arrivait, il hésita quelques instants seulement avant de s’asseoir sur la chaise. Il me posait des questions en me surnommant par mon surnom paternel mais je l’ignorai et déposai le contenant argenté sur la table. L’enfant bavait comme un chien en attente de la nourriture.
Je lui demandai : Souhaites-tu manger? Furent les premiers mots posés au dérangé. Il exprima son désir par la parole et par les gestes. J’ouvris la cloche dévoilant quelques morceaux de maïs et de pois. L’enfant dans son intelligence primitive dévora le maigre repas.
Bien entendu, afin d’avancer ma théorie, la faiblesse nutritive était prévue.
Trente minutes passèrent et je revins avec un nouveau plat. Je redemandai au patient s’il désirait manger ou boire. Il me confirma par l’affirmative et j’ouvris la cloche.
Un morceau de viande suintant une substance jaune nauséabonde fut présenté au patient. Il secoua la tête et voulut se lever, heureusement, son mauvais comportement fut contrôlé par la chaise, merveilleux outil de contrôle.
Je coupai un morceau de viande et le liquide gommant élastique fit en sorte que le morceau fut difficile à séparer de la pièce principale. L’enfant pleura réclamant qu’il voulait seulement l’eau, pas la nourriture. Il devait apprendre que dans notre société on n’a pas ce que l’on veut et l’on doit se plier. J’ai tenu sa bouche entrouverte en forçant sa mâchoire, il voulut cracher, mais je forçai sa bouche à se refermer. Je pinçai son nez jusqu’à ce que la viande s’enfonce lentement dans sa gorge.
Il se débattit jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de steak dans l’assiette. Il avait cessé de pleurer et mâchait par lui-même, le regard ailleurs.
L’apprentissage était presque terminé.
Test 3 conclu.
Jour 7 : Il fallut attendre que le patient cesse de vomir avant de lui apporter son prochain et dernier repas du test.
Lorsque j’entrai, le patient était silencieux, assis sur son lit. Il m’a regardé. Je dus lui ordonner de venir à table. Les tremblements puissants dus à la peur furent notés comme étant un bon signal des résultats positifs de cette expérience.
Le sous-humain, qui avec le temps pourrait éventuellement devenir un bon membre de notre société ne voulut pas s’asseoir dans la chaise. Évidemment, étant un expert du comportement, cette attitude était prévue.
Je déposai la cloche à nouveau, mais, sans verre d’eau d’accompagnement cette fois-ci.
La chose attendit et je soulevai le couvercle argenté. L’être masculin de 6 ans recula. La viande était bleutée, quelques œufs de mouches avaient éclos et des asticots se promenaient entre les mousses vertes et blanches qui s’étaient développées sur la surface. Je coupai un morceau ignorant le déchet qui se tenait en boule près du lit, la tête entre les mains qui gémissait tel un animal. Un liquide orangé visqueux s’écoulait de la plaie formant une flasque contre la base de l’assiette.
L’animal juvénile refusa d’approcher. Je lui ordonnai de venir ou les choses seraient pires. Il se leva en pleurant. Je plantai un sourire de plastique sur mon visage et le rassurai en citant que : s’il obéissait, cela serait fini.
Il prit la fourchette et approcha ce que j’avais découpé de sa bouche, mais faillit vomir à l’odeur et laissa tomber le repas qu’il méritait contre le sol.
Je me levai et retournai à la porte. Je rentrai 2 verres de jus à l’intérieur de la pièce. Je les déposai sur la table plus loin de l’assiette, ne désirant pas avoir d’asticots en leur sein.
La chose s’approcha à nouveau à ma demande. Je l’informai que ce n’était que des verres de jus d’orange, qu’il aurait le ventre bien rempli s’il les buvait. Il sentit les liquides sucrés tel l’animal indiscipliné qu’il était et finit par les avaler.
Les drogues inodores ne prirent pas beaucoup de temps avant de faire effet. Une légère euphorie et une inattention due à l’état somnifère. Il tituba. Je dus apporter la chose à la chaise. Je pénétrai les morceaux de viande dans sa bouche lentement, laissant les asticots danser contre sa langue dans un dernier ballet avant d’aider l’animal à mâcher sa nourriture.
Les effets intéressants se déroulèrent durant la matinée alors que nous observâmes le patient par les caméras de surveillance. Il s’éveilla confus cherchant où il se trouvait. Il observa son oreiller et y trouva un asticot qui grouillait. Il ne comprenait pas, appelait « papa, papa » sans cesse suivi de « maman, maman » en pleurs. Puis, les œufs restants éclatèrent faisant grouiller ses joues. Il alla à la toilette cracha, essaya de vomir, mais les asticots ne cessèrent de grouiller et s’échapper d’entre ses lèvres. Puis, vint la douleur au ventre plus tard dans la journée alors que les asticots grouillaient sur sa peau et son pyjama. Le haut le cœur monta dans la gorge du patient, des mouches recouvertes de salives causèrent un « bzzz » sonore dans la salle isolée où se trouvait le patient. Les mouches et les asticots collèrent à sa gorge, il s’étouffa, toussa, pleura. Cela causa des plaies où des mouches pondirent d’autres œufs dans ces dernières.
Test 4 conclu. »
Lorsque l’enfant fut désespéré et ayant obéi à tous mes ordres, je lui donnai des antibiotiques ainsi qu’une injection afin de le guérir. Bien entendu, sa santé physique ne fut jamais en danger, nous savions à quel moment donner les médicaments pour ce type d’infection et d’état de santé, suite à nos expériences sur les animaux précédant ce test sur un humain ne répondant pas à mes standards.
Je douchai l’enfant obéissant et lui fit promettre de ne rien dire à sa famille, incluant ma chère et tendre épouse, sa mère, sans quoi, il devrait revivre des expériences aussi intenses.
Il va s’en dire, qu’à présent, il est sur le chemin d’être un humain excellent qui servira notre société d’une façon exemplaire. Les comportements problématiques, qui furent la raison d’être patient pour ce test de ce test, furent désormais absents.
Je vous pose ainsi ma candidature auprès du projet Fuil. Mes méthodes de recherches et mes résultats sont exemplaires afin de corriger les comportements problématiques. Je suis un leader du domaine et je crois être un candidat idéal face au projet.
Je vous remercie d’encourager mon excellence,
Docteur Nefas,
Directeur de la branche de recherche comportementale est,
Laboratoire Occidere
Le viol est un acte sexuel avec ou sans pénétration. Il se produit lorsque la victime est non consentante ou en étant un mineur ou une personne incapable de donner son consentement. Une agression sexuelle se produit lorsque : « La personne reste silencieuse, elle n’a pas besoin de résister pour dire non ; que l’on ne respecte pas le retrait de l’acquisition ; que l’on fait des gestes que la personne n’a pas acceptée (elle peut accepter un baiser mais pas plus) ; que la personne accepte les comportements sexuels suite à la menace ou un abus de pouvoir ; lorsque l’autre personne lui a menti afin d’avoir des relations sexuelles ; que la personne est endormie, droguée ou saoule ; qu’elle est mineure ou [qu’elle n’est pas dans l’état d’indépendance mentale]. Le consentement doit être donné verbalement ou par des gestes sans abus ou jeux de pouvoir (par exemple par une figure ayant du pouvoir tel un professeur ou par une figure d’autorité tel un médecin) et il doit être reconfirmé à chaque étape de la relation sexuelle. » [1]
Le viol et les agressions sexuelles sont des crimes. Malheureusement, la séduction, les attouchements sexuels et les comportements négatifs face au consentement, par exemple de suivre une femme chez elle par « amour », sont considérés parfois comme romantiques dans certains films. Bref, le respect de l’autre dans la culture populaire face à la romance est assez manquant et peuvent influencer des comportements. [2, 3]
.Il y a des statistiques qui présentent des faits face aux agressions sexuelles :
« Les auteurs présumés d’infractions sexuelles sont des connaissances de la victime (20,5%) des étrangers (13,9 %) et des conjoints, ex-conjoints, amis intimes ou ex-amis intimes (13,9 %) ou un membre de la parenté (parent, beau-père ou belle-mère, autre membre de la famille immédiate et parent éloigné) dans une proportion de 23,4 %. [4] ».
Le CALACS du Québec (le regroupement québécois des centres d’aide et de la lutte contre les agressions à caractère sexuel) traite des statistiques face aux victimes qu’ils rencontrent. La plupart des victimes gardent le silence durant des années par peur des préjugés. « 39% des agressions sexuelles sont commises dans un domicile que la victime partage avec l’agresseur, 16% au domicile de la victime, 22% au domicile de l’agresseur, 6,3% dans un lieu public ou à l’école, 4% au travail et 1,4% dans les transports. » [5]
« 96,2% des auteurs présumés d’infractions sexuelles sont de sexe masculin. » [4] Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de femme qui fasse des agressions sexuelles.
« 1 femme sur 3 et 1 homme sur 6 subiraient au moins une agression sexuelle au cours de sa vie. » [5]
Les hommes agressés par des femmes ne sont pas « chanceux » de se faire agresser par une femme, c’est un traumatisme profond et un crime contre eux. Les femmes n’ont pas provoqué l’agression ou ne sont pas responsables de leur agression. Dire qu’une femme n’aurait pas dû se saouler ou s’habiller autrement c’est de démoniser la victime et encourager le silence. Comme mentionné plus tôt, une personne ne pouvant donner son consentement ou qui retire son consentement à tout moment est une victime d’agression sexuelle. Malheureusement, les dires que j’ai mentionnés sont encore courants. [6]
Le GHB est la drogue du viol. C’est une drogue qui, en grand quantité, entraîne des effets « amnésiants et de sédatif »[7]. Les effets sont également « la quiétude, la désinhibition et une légère euphorie. »[7] C’est une drogue incolore, inodore et ne change pas le goût des boissons. Hors de la drogue du viol, « elle est utilisée pour traiter la narcolepsie »[7]. Cette drogue est souvent mélangée à l’alcool et est utilisée à l’insu de la victime qui peut ne pas se souvenir de ce qui s’est produit. Il faut donc être vigilant. Pour avoir plus d’informations je vous invite à consulter la source de ce paragraphe soit la source 7 listée à la fin de l’article.
Le mouvement #Metoo a permis de dénoncer une multitude d’inconduites sexuelles et de permettre aux victimes de s’exprimer. L’impact s’est vu dans des films et des changements d’attitude tant au niveau des gouvernements que dans les milieux de travail. [8]
Le travail est encore à faire pour aider les victimes de viol à s’exprimer dans des milieux sécuritaires et à diminuer les comportements qui encouragent les inconduites sexuelles. L’éducation est primordiale pour réduire les agressions en augmentant les connaissances sur le consentement, le respect et de réduire les préjugés. Malheureusement, la victime ne reçoit pas toujours justice étant donné le système actuel, elle doit être considérée « la victime parfaite », mais il existe plusieurs organismes pour venir en aide aux victimes dont la PQCALACS. [9] Les victimes vivent des traumatismes suite aux agressions et le processus de guérison n’est pas facile.
Nous pouvons aider les victimes en étant plus sensible et en comprenant mieux leur situation. Il faut également encourager des comportements qui n’encouragent pas le sexisme ou d’autres comportements problématiques. Soyez attentifs aux prochains films de romance que vous regarderez, souvent, les comportements masculins sont très toxiques. Soyez attentif et n’obligez pas les enfants à donner des câlins alors qu’ils ne le veulent pas. L’apprentissage du consentement se fait très tôt et on n’a pas besoin de souffrir pour l’apprendre.
Sources :
- Éducaloi. (N.D.) Le consentement sexuel. https://educaloi.qc.ca/capsules/le-consentement-sexuel/
- The Take. (2 novembre 2020). Toxic Takeaways – How Not to Love, Actually. [Video]. Youtube. https://www.youtube.com/watch?v=z9NcbH371ek
- The take. (22 février 2020). The Nice Guy Trope, Explained [Vidéo]. Youtube. https://www.youtube.com/watch?v=8JkZ55np3z8
- MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE du Québec. (2016). INFRACTIONS SEXUELLES AU QUÉBEC FAITS SAILLANTS 2014. https://www.securitepublique.gouv.qc.ca/fileadmin/Documents/police/statistiques/infractions_sexuelles/infractions_sexuelles_2014.pdf
- PQCALACS. (2016). Statistiques. http://www.rqcalacs.qc.ca/statistiques.php
- Abattoir. (2021). Facebook. https://www.facebook.com/abatt0ir/
- PasseportSanté. (Avril 2017). Le GHB : qu’est-ce que la drogue du violeur ?. https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/Fiche.aspx?doc=ghb-drogue-du-viol
- Nathalie Rech. (22 mai 2020). Mouvement #MoiAussi au Canada. L’encyclopédie Canadienne. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/mouvement-moiaussi
- PQCALACS. (5 juin 2021). Réaction au documentaire «La parfaite victime». http://www.rqcalacs.qc.ca/actualites/121-reaction-au-documentaire-la-parfaite-victime
Images :
Karolina Grabowska. (29 février 2020). Photo of colorful fruit jellies on pink background [Photographie]. Pexel. https://www.pexels.com/photo/photo-of-colorful-fruit-jellies-on-pink-background-4016526/
Kath Smith. (26 août 2017). Woman placing her finger between her lips [Photographie]. Pexel. https://www.pexels.com/photo/woman-placing-her-finger-between-her-lips-568025/