Attention, j’ai fait de la recherche afin d’écrire cet article, par contre, je ne suis pas une spécialiste en santé mentale. Ce texte sert à comprendre le phénomène, à l’identifier et à aider vous et vos proches.

Dans notre tête, nous avons tous une machine faisant des bulles. Cette merveille mécanique fait flotter des bulles colorées hors de notre crâne lorsque nous vivons une belle expérience. Les sphères étincelantes explosent en un feu d’artifices de bonheur dans l’air donnant de la couleur à notre univers. Nos loisirs, nos amis, notre famille, la nourriture et divers événements agréables font en sorte qu’une grande quantité de bulles sont fabriquées.

Il peut arriver que, par des petites périodes, la machine à bulles soit un peu rouillée. Les bulles sont moins fabriquées et le monde perd un peu de sa couleur. Après quelque temps, et un peu d’huile colorée fournie par nos proches et grâce à nos efforts ou des changements dans la vie, la machine se remet à fonctionner normalement.

Sauf qu’il arrive que des morceaux de la machine brisent, des changements importants se produisent alors pour la personne ayant une machine brisée.

Lentement, les couleurs disparaissent de l’environnement. Le peintre que nous sommes voit son inspiration disparaître. La nourriture colorée et délicieuse devient grise, fade. L’envie d’ingérer les aliments, de se nourrir, diminue. L’appétit s’amoindrit. Au contraire, pour certaines personnes, le goût est la seule chose procurant un brin de couleur, une source de confort. La prise ou la perte de poids va s’ensuivre, affectant la perception corporelle de la personne ayant la machine à bulles non-fonctionnelle.

Les sources de joie deviennent des instruments absents de plaisir. Le travail devient une source d’inconfort. Là où la concentration est présente, une vague de fatigue s’accroche au moral de l’individu.

Les rencontres sociales peuvent donner des soubresauts à la machine, faisant grincer les rouages. Des bulles miraculeuses peuvent s’échapper et des sourires peuvent apparaître sur le visage de la personne à la machine brisée.

Toutefois, ces rencontres peuvent décourager la personne. Pourquoi les autres comprendraient sa douleur? Eux à qui la machine rend leur monde plein de couleurs. Pire! Certains lui disent de faire du sport, de moins être paresseuse. Pourquoi vouloir rester avec des gens aveugles au monde gris. L’isolation est une meilleure solution.

À travers les rouages, autrefois brillants de vie, une masse noire goudronneuse commence à s’échapper.

Les jours se répètent et se ressemblent. Le manque de motivation aux plaisirs en plus de l’incapacité de réussir des tâches habituelles mettent un poids supplémentaire : la culpabilité. La personne est incapable, elle n’est pas apte. Pourquoi devrait-elle continuer?

Les pièces de la machine à bulles décolorent lentement, mangées par le goudron.

La colère et la tristesse sont les compagnons de vie de la personne. Les larmes noires collent à la peau. L’indifférence, la tristesse, l’insatisfaction, l’irritabilité et la tension [1] font partis de toutes ses journées, ses heures, ses minutes et ses secondes. Chaque mouvement est affecté. Se débarrasser du seul réconfort du sommeil est une autre montagne à monter. Dormir peut être difficile ou une drogue donnant temporairement le repos sans offrir l’énergie si tant désirée.

L’espace gris devient sombre, envahi par le sang de la machine à bulles. Le boulet colle aux pieds du prisonnier accompagne chacun de ses instants, de ses déplacements. Les pleurs sont fréquents tachant le peu d’espoir restant. Le bonheur, lumière lointaine vue d’une fenêtre n’est qu’un souvenir où les images sont présentes, mais le sentiment? Lui est cruellement absent. Le bonheur…qu’est-ce que c’était déjà? Le concept mystérieux semble avoir abandonné le prisonnier dans sa cellule de nuit sans lune.

Il n’y a plus rien. Seulement l’océan noir et ce cruel souvenir là, loin, hors d’atteinte. L’abysse l’appelle d’une voix charmante, douce. Ce monde sans but ne le comprend plus, chaque chose est sans intérêt. Aucune île, aucun habitant de cet univers l’ayant oublié ne peut lui offrir les précieuses bulles. Dormir dans les bras de l’abîme hors de son bateau permettrait enfin à cette existence de souffrance de s’alléger, enfin.

Il ne suffit d’un pas.

La dépression est quelque chose qui peut arriver à n’importe qui à n’importe quel moment de sa vie. La maladie peut être temporaire, être là longtemps ou, pour d’autres, être permanente. Les causes sont multiples : d’autres maladies, des accidents, des événements dans la vie, des médicaments, de l’alcool, de la drogue, etc.

Comme d’autres maladies, la dépression est très handicapante. Le sport et le soutien de la famille peuvent aider. Par contre, guérir de cette maladie n’est pas quelque chose d’aisée. Certains souffrent tellement qu’ils iront jusqu’au suicide. « En effet, 45% à 70% des tentatives de suicide seraient associées à un état dépressif. (Mirabel-Sarron, 2002). » [2] Si vous connaissez une personne qui vit de la dépression, il est important de la guider vers des ressources qui peuvent l’aider.

La dépression se produit lorsque le cerveau tombe malade, c’est biologique. La psyché est affectée par les perturbations au niveau des neurotransmetteurs.

La première chose à faire, c’est de consulter des spécialistes!

Des médicaments sont disponibles sous la prescription d’un médecin. Il peut également vérifier si d’autres facteurs physiologiques peuvent faire en sorte que le patient vit de la dépression.

Outre les symptômes physiques, la dépression est une maladie de l’esprit. Consulter un psychiatre et/ou un psychologue, selon la recommandation de votre médecin, pourra aider le patient à mieux comprendre son état. La consultation avec un médecin de l’esprit permettra également aux patients de trouver des façons d’alléger le quotidien et de diminuer les sentiments de culpabilité ou de dévalorisation.

Si votre médecin vous dit que ça va aller mieux avec seulement des médicaments, allez quand même voir un psychiatre et/ou un psychologue! C’est important d’avoir un traitement biologique et psychologique!

La dépression se vit différemment et la cause varie également. Ce sont les spécialistes qui pourront vraiment guider la personne à aller mieux. Chaque individu a des besoins différents et des solutions distinctes qui seront meilleures pour eux.

Vous pouvez trouver de l’aide afin de trouver un psychologue en consultant des sources comme des ressources dans les universités ou dans les ordres de psychologues. Les psychiatres travaillent, quant à eux, dans des milieux hospitaliers.

Un spécialiste ça se magasine, si vous n’êtes pas à l’aise avec l’un d’entre-deux, changez! Le traitement sera meilleur avec quelqu’un avec qui vous êtes à l’aise. Ce qui est important, c’est d’être suivi afin de mieux aller.

Références :

  1. Dysphorie. (16 septembre 2021). dans Wikipédia, https://fr.wikipedia.org/wiki/Dysphorie
  2. Thibodeau, Chantal. (16 septembre 2021). LA DÉPRESSION: MIEUX LA CONNAÎTRE POUR Y FAIRE FACE. Université Laval. https://www.aide.ulaval.ca/psychologie/textes-et-outils/difficultes-frequentes/la-depression-mieux-la-connaitre-pour-y-faire-face/
  3. Ordre des psychologues du Québec. (Septembre 2010). Cahier recherche et pratique : La dépression considérations autour des choix de traitements. https://www.ordrepsy.qc.ca/documents/26707/63191/La+d%C3%A9pression/20ffdf13-71ac-41c0-a168-bc9a22feeb58
  4. Noralities. (27 juillet 2021). Kiki’s Delivery Service: More Relevant than Ever [Vidéo]. Youtube. https://www.youtube.com/watch?v=1gqc7mV-vaM

Images :

  1. Kind and Curious. (Février 2021). Summer bubbles [image en ligne]. Unsplash. https://unsplash.com/photos/ZDUXvlyU_iI?utm_source=unsplash&utm_medium=referral&utm_content=creditShareLink
  2. Porto, Partick. (9 avril 2020). Lumineux paysage personne eau [image en ligne]. Pexels. https://www.pexels.com/fr-fr/photo/lumineux-paysage-personne-eau-4116671/
  3. Diack, Rebecca. (12 juin 2018). Lumières rondes rouges bleues et jaunes [image en ligne]. Pexel. https://www.pexels.com/fr-fr/photo/lumieres-rondes-rouges-bleues-et-jaunes-1154723/