Données :
Titre : Tales From the Hinterland
Auteur : Melissa Albert
Illustrateur : Jim Tierney
Illustrateur de cartes de tarot : Alexis Castellanos
Langue de lecture : Anglais
Nombre de pages : 240 pages
Maison d’édition : Flatiron Books
Année de parution : 2021
Public cible : 16 ans et plus
Genres : Horreur et conte
Contenu :
Ce recueil rassemble les histoires complètes des habitants de Hinterland et de leur prison éternelle. Rencontrez des personnages puissants et des victimes dans des récits où tous les héros sont des femmes.
Critique :
Il est difficile de faire une longue critique sur un recueil de contes, surtout sans éléments qui les rassemblent dans un récit continu. Il faut juger l’ensemble de l’œuvre ainsi que pour chaque histoire. Je vais donc commencer par vous parler de mon expérience de lecture, puis de mon opinion face à chaque histoire.
Ce livre doit être lu suite à la lecture de Hansel Woods et Night country.
Attention !
Voici ma critique de Hazel Woods
Attention !
Voici ma critique de Night country
Si vous lisez les contes avant d’avoir lu les livres, vous allez vous faire dévoiler des surprises de la série. Par contre, certains contes sont présentés presque en totalité dans les romans et ils sont un peu redondants lors de la lecture du recueil.
Les illustrations dans le roman renforcent l’élément du conte qui est similaire aux livres illustrés que l’on peut lire durant l’enfance, la grande différence, c’est que les images rouges, noires et blanches rappellent que ce sont des contes horrifiants qui sont entre nos mains.
La plupart des contes sont intéressants ou horrifiants. J’ai bien aimé ma lecture en général et la dernière histoire était, à mon avis, la meilleure. Par contre, certaines histoires étaient répétitives, et même si elles formaient la minorité, j’avais envie de déposer et arrêter ma lecture du livre. Les thématiques ou l’élément déclencheur sont toujours les mêmes : le désir d’être mère, le mariage ou la mort. Cela fait en sorte qu’il manque de diversité pour certaines histoires même si les thématiques sont visitées de façons variées. Le thème le plus récurrent c’est le mariage. C’est souvent l’époux qui est problématique ou qui est abusif d’une façon ou d’une autre, ce qui a fait en sorte que j’ai complètement décroché à cause de la répétition. Au moins, les histoires qui suivirent furent captivantes.
Voici donc mon opinion sur les histoires :
The door that wasn’t there : C’est la première histoire du reccueil, cette histoire était présente au complet dans Hazel Wood. Je l’ai lu, mais mon expérience fut répétitive, et, bien honnêtement, vu que j’ai lu le roman récemment, j’aurais pu sauter cette histoire et passer à la suivante.
Hansa the traveler : Hansa est un personnage qui est présent dans les deux romans, j’avais très hâte de lire son histoire. Je me sentais triste pour elle à la fin, j’ai bien aimé son aventure et j’aurai aimé explorer le monde d’Hinterland un peu plus avec elle et connaître les gens de la mer et du ciel. Elle aurait pu avoir un roman au complet, mais ce que j’ai eu était très satisfaisant.
The clockwork bride : Vous savez ce que c’est du grooming (Pédopiégeage), l’expression anglophone? C’est lorsqu’un adulte entretient une relation avec un enfant afin de rendre les faveurs sexuelles normales ou de gagner sa confiance afin de tirer de faveurs sexuelles d’un enfant qu’il soit adulte ou non. Généralement, on retrouve des gens qui font du pédopiégeage en ligne, mais aussi dans la vie quotidienne, par exemple de jeunes célébrités adolescentes qui se marient avec leur parraineur lorsqu’elles deviennent adultes, on soupçonne fortement la pratique de grooming à ce moment-là. Cette histoire représente une enfant qui a une situation désespérée et une enfant qui reçoit des cadeaux afin d’être la femme idéale. J’ai aimé la conclusion qui allait contre les hommes qui font du ce type de pratique. Le côté féérique rendait le récit créatif et stimulait l’imagination sans être trop horrible.
Jenny and the night women : Lorsque j’ai fini, je me demandais quelle était la morale, je ne comprenais pas ce que les gens dans l’histoire avaient fait de mal outre…bien vouloir des choses qui sont hors de portée? Outre cet aspect, j’ai adoré l’histoire, je ne m’attendais pas du tout à la conclusion. Je me suis demandée tout le long ce qui allait se produire et lorsque la fin brutale est arrivée, je m’y attendais un peu, mais j’ai trouvé la violence de la fin avec le langage des contes agréablement horrifiante.
The skinned maiden : Cette histoire est tellement violente! Enfin, pas dans ce qui est écrit, mais dans ce qui est impliqué. Un prince qui enlève et vole la peau d’une femme pour la forcer à être sa femme? C’était terrible et la fin qui venait lentement telle une rivière qui creuse avant d’avaler un village avec une grande pluie. J’avais des frissons d’horreur et de dégoût en lisant cette histoire, mais j’étais satisfaite de la fin.
Alice-Three-Times : Ce récit est très important pour Hazel Woods et Night country, une partie du récit avait été racontée dans les romans mais jamais au complet. J’ai vraiment été contente d’avoir le récit complet, il était meilleur que dans les romans, vu que tous les détails étaient là. J’ai aimé l’histoire, mais j’étais contente que l’histoire ait pu se finir autrement dans Hazel Woods. Je pense aussi que la fin avait été méritée pour ceux qui avaient fait du tort, mais je me demandais ce qui avait pu rendre Alice ainsi, on parle des hommes des montagnes…est-ce que les hommes des montagnes sont tous ainsi ou juste Alice? Cela m’a donné envie d’apprendre plus sur le monde d’Hinterland en plus d’avoir bien aimé l’histoire racontée, mais vu que je connaissais la majorité, je décrochais un peu vers la fin.
The house under the stairwell : Je n’ai pas aimé cette histoire, surtout pour les aspects contradictoires. C’est un élément magique qui condamne les femmes, mais sa magie est aussi vraie pour d’autres? J’étais heureuse que le récit se termine bien, mais je n’ai pas du tout accroché à l’histoire. J’avais hâte qu’elle se termine, peut-être parce qu’elle était simple ou parce qu’elle racontait une histoire de mariage horrible et j’avais l’impression que l’on avait déjà exploré les mauvais mariages.
Ilsa waits : Ilsa est un personnage que j’ai beaucoup aimé dans Night Country et j’étais plus qu’heureuse de lire son histoire. Cela me faisait penser à une parodie d’une histoire d’amour dans son sens le plus sombre. Cela a rajouté au personnage que j’ai beaucoup aimé et je souhaite qu’elle puisse avoir du bonheur suite au récit de Night Country.
The sea cellar : Une autre histoire qui ne m’a pas du tout intéressé, je sentais la fin arriver avant que le récit se termine. Les indices par l’arrogance du personnage que l’on suit allaient la mener à sa perte. Comme dans les drames pour adolescents, je grinçais des dents par les décisions stupides du personnage qui, pourtant, était préparé. C’est le récit qui m’a fait déposer et prendre une pause de lecture.
The mother and the dagger : Le récit n’était pas le meilleur que j’ai lu, il répétait encore les crimes d’une mère désirant des enfants. Par contre, la façon dont l’histoire était racontée différait des autres en commençant par adresser le lecteur comme s’il était un personnage du récit. Étant donné le titre et l’ambiance établit, je savais ce qui allait se produire. L’histoire n’était pas désagréable et j’ai bien aimé le retournement de situation à la fin, même si le début de l’histoire nous avertit de la conclusion horrible. Cela fait un peu penser à la curiosité et la naïveté des enfants qui se jettent dans la gueule du loup.
Twice-Killed Katherine : Katherine est un autre personnage qui est présent dans les romans, j’étais donc curieuse de comprendre ses motivations et son histoire. J’ai compris pourquoi elle voulait faire ce qu’elle désirait dans les romans. Son histoire est une autre tragédie et un récit de vengeance face à des gens voulant l’exploiter et qui lui ont volé le peu de bonheur qu’elle possédait. J’ai été un peu confuse par moments sur les règles magiques, surtout pour la fin, mais, j’ai bien aimé l’histoire et la transformation justifiée de Katherine.
Death and the woodwife : Ceci était mon histoire préférée du recueil. J’ai beaucoup aimé le début qui était magique et triste. J’ai aimé comment la protagoniste réussisait à s’en sortir à la fois par sa volonté et par des conseils. Cela faisait du bien de finir sur une histoire plus positive avec des côtés sombres. La fin me faisait demander si c’était le prélude pour l’exploration d’autres mondes ou, si cela représentait la créatrice du monde d’Hinterland en quelque sorte. J’ai aimé qu’un personnage plutôt silencieux ait un bon rôle. Les descriptions des vêtements et des décors étaient particulièrement fantastique. Pour une fois, la mère était aussi une figure positive dans l’histoire également.
En bref, je pense que l’ensemble de l’œuvre vaut la peine afin de compléter l’expérience de l’univers. Il y a quelques histoires qui sont moins intéressantes, mais l’expérience est individuelle, ce sont mes interprétations et je pense que les histoires plus faibles, pour moi, peuvent être appréciées par d’autres. L’ensemble de cet univers est fort intéressant et si j’ai la chance d’avoir un autre livre de l’auteur entre les mains, je le lirai certainement.
Bonne lecture !
Source :
Images :
Typebooks : Images pour le livre Tales from the Hinterland. https://typebooks.ca/products/tales-from-the-hinterland?variant=38769724948665